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Analyse Du Chariot De Foin De Jérôme Bosh

Autor:   •  November 10, 2016  •  Essay  •  1,783 Words (8 Pages)  •  2,124 Views

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Le Chariot de foin- Jérôme Bosch

La Renaissance, période où l’art, la science, les grandes découvertes et la culture Antique longtemps oubliés reviennent à la vie. Cette période post Moyen-Âge est un temps de grands changements. Bien qu’une époque d’illuminations et de grand savoir, la haute Renaissance est aussi un temps de grands troubles. Dans les pays du nord de l’Europe règne une véritable frénésie religieuse marquée par l’attente de la fin des temps, annoncée par les écritures et entretenue par le clergé. C’est une époque violente, de chasse aux sorcières, de condamnations publiques et de tensions religieuse. D’un autre coté nait un nouveau mouvement, celui des humanistes tel qu’Érasme ou Thomas More qui eux aussi critiquent les vices de leur temps à l’aide de leurs écrits employant l’image de la folie.

C’est en ces temps-là que fût réalisée une œuvre majeure de la peinture hollandaise. Plus précisément entre 1501-1502, Jérôme Bosch, un artiste peintre né vers 1450 à Bois-le-Duc, d'une famille modeste originaire d'Aix-la-Chapelle[1], peint à l’aide de son atelier, le triptyque dont le panneau centrale est appelé « le chariot de foin ». Dans cette métaphore satirique de la société, Jérôme Bosch met en scène la folie afin de critiquer les vices de son temps, comme nombreux de ses contemporains tel que Sébastien Brant avec son « Narrenshiff » ou encore le « Festival des fous » de Pieter Bruegel  et surtout  « de l’éloge de la folie » d’ Erasme.

Ce chariot de foin ainsi que la masse grouillante de figures plus étranges les unes que les autres qui l’entourent, ont plusieurs significations que nous allons passer en revue. Nous allons tout d’abord nous pencher sur la description générale en partant de la gauche du triptyque. Puis nous verrons en quoi cet espace hallucinatoire peut être pris sous deux angles différents, ecclésiastique mais surtout politique, avec comme  premier exemple la double signification de la métaphore du foin. Nous allons essayer de discerner le message que l’auteur essaie de nous faire passer à travers cet œuvre aux apparences de peinture religieuse évoquant la fameuse scène du jugement dernier.

Dans la majeure partie des cas, la structure du triptyque est indissociablement liée à la peinture religieuse qui devait en principe impliquer un sujet adapté à la dévotion et susceptible d’orner un autel. Cependant l’œuvre qui nous concerne « est conçue comme une sorte de commentaire profane du jugement dernier, comme l’attestent la figure centrale du Christ-Juge et la répartition traditionnel, dans les volets, du paradis et de l’enfer. Il devient ainsi le support d’une méditation, que l’on pourrait qualifier d’humaniste,  sur la destinée humaine, en inaugurant un nouveau type de peinture purement profane ». Ce sont les mots de Fréderic Elsig Tirée de son ouvrage Jheronimus Bosch la question de la chronologie publié sous les éditions Droz (principale source secondaire). Cet extrait vient appuyer le fait que  cette peinture à première vue religieuse renferme plusieurs critiques humanistes de la société de son temps que nous allons essayer de discerner avec tout d’abord la description générale de l’œuvre.

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